L'art de nourrir les enfant n'est pas aisé

L’art de nourrir les enfants : entre intuition et bienveillance

L’alimentation des enfants ! Un sujet qui, à l’évocation, peut faire grimacer plus d’un parent. Ah, l’univers de la nutrition infantile, vaste champ de bataille où s’entremêlent les bonnes intentions, les messages contradictoires des publicités et les conseils non sollicités de notre entourage. Qui n’a jamais ressenti ce sentiment d’être pris en étau entre les dernières tendances marketing, les goûters sucrés échangés dans la cour de l’école, et la sempiternelle pression de la tante bien-intentionnée ou du voisin « expert » en nutrition ?

Pourtant, quand il s’agit de nos chérubins et de leur assiette, il est parfois utile de revenir aux fondamentaux. De s’appuyer sur quelques vérités simples qui, bien que parfois oubliées, sont ancrées dans leur nature même.

Premièrement, un enfant mangera quand il ressentira la faim. Cela implique l’importance de respecter un intervalle de temps entre les repas, de 3 à 4 heures par exemple, afin de laisser s’exprimer cette sensation de faim. Ensuite, sa capacité d’auto-régulation est remarquable. Si son plat préféré est devant lui, il saura néanmoins s’arrêter lorsque sa faim sera satisfaite.

De plus, n’oublions pas que l’enfant, entre 2/3 ans et 7/8 ans, est naturellement méfiant face à la nouveauté, ce qui est connu sous le terme de « néophobie alimentaire ». Cette méfiance, loin d’être un simple caprice, trouve ses racines profondément ancrées dans notre évolution. Nos ancêtres devaient s’assurer que ce qu’ils consommaient n’était pas dangereux, et cette prudence était une question de survie.

Et il est important de souligner : sauf en cas de problèmes spécifiques d’intolérance ou d’allergie, l’enfant peut consommer ce que l’adulte mange. Il est vital d’éviter de le forcer ou de le manipuler avec des promesses de desserts ou des arguments moralisateurs.

Malheureusement, notre société moderne est saturée d’injonctions qui peuvent perturber ce bel équilibre intuitif de l’appétit chez l’enfant. Qu’il s’agisse de pressions sociales sur le gâchis, de sollicitations commerciales, ou de bien-intentionnés conseils nutritionnels. Le défi est de savoir filtrer ces messages, de ne pas se laisser submerger.

En somme, notre rôle en tant que gardiens de la nutrition de nos enfants est d’apprendre à leur faire confiance, à respecter leur intuition et à les soutenir dans leur processus d’auto-régulation alimentaire. En fin de compte, la meilleure manière d’aborder l’alimentation est peut-être d’écouter, d’observer et d’accompagner avec bienveillance.

 

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Nadine

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