Lorsque nous franchissons la porte d’un professionnel de la nutrition ou d’un spécialiste des régimes, nous nous attendons souvent à être accueillis par un arsenal d’outils de mesure – une balance, un mètre ruban, un impédancemètre. Toutes ces machines, pourtant, ne servent pas à juger. Leur rôle n’est pas de déterminer ce qui est bon ou mauvais, bien ou mal. Leur but n’est-il pas simplement d’aider à obtenir une vision objective de la situation actuelle ?
Est-il donc essentiel de chercher continuellement la performance, en mesurant chaque progrès à chaque rendez-vous ? Si un individu annonce son poids, devrions-nous immédiatement douter de sa parole ? Tout le monde n’est pas à l’aise avec la pesée. Certains l’évitent, car la balance peut évoquer de lourds souvenirs, des sentiments d’inadéquation ou même des peurs. Pour ces personnes, la balance devient une entité presque diabolique, lourde de jugements.
Si une personne, par choix délibéré, choisit de consulter un professionnel, c’est qu’elle croit que cela peut, à ce stade de sa vie, lui être bénéfique. Et si elle se permet d’omettre quelques kilos lorsqu’elle déclare son poids, c’est probablement parce que la réalité est trop difficile à partager avec quelqu’un qu’elle vient à peine de rencontrer. Dans ce contexte, la patience, l’écoute, le respect, la compréhension et l’accompagnement devraient être nos réponses.
Il est fondamental de reconnaître que la plupart des patients qui consultent pour des problèmes de poids ont souvent des préoccupations qui dépassent largement le simple chiffre affiché sur la balance. Bien souvent, leur véritable combat est contre l’image qu’ils perçoivent d’eux-mêmes, leurs ressentis face à leurs corps, ou les limites que leur poids impose sur leur vie quotidienne.
Il n’est pas inhabituel qu’une personne ait en tête un poids « idéal », un chiffre presque mythique qu’elle espère atteindre un jour. Mais ce n’est pas le chiffre en soi qui est important. Ce qui importe vraiment est de parvenir à un équilibre, où elle peut vivre sereinement avec elle-même, avec les autres, et avec son rapport à la nourriture. Après tout, la quête est moins celle d’une perfection physique que celle d’une harmonie intérieure et d’une paix avec soi-même.
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