Le poids corporel, cet élément si souvent scruté et analysé, est intrinsèquement lié à nos perceptions et sentiments. Bien entendu, des normes médicales existent, définissant des fourchettes de poids jugées « normales » pour chaque tranche de taille. Mais le ressenti individuel face à ces chiffres est d’une variabilité déconcertante. Prenons, par exemple, des patients qui estiment avoir une dizaine de kilos en trop par rapport à leur idéal personnel : cette différence, bien que minime à l’échelle des standards médicaux, peut engendrer une souffrance psychologique intense.
En réalité, la science édicte des normes basées sur des moyennes et des données chiffrées. Pour un individu mesurant 1,65 m, le poids « médicalement normal » se situe entre 50 et 67 kilos. C’est une fourchette assez large, traduisant le fait que la notion de « poids idéal » au kilo près relève davantage du mythe que de la réalité. C’est plutôt rassurant : il n’y a pas qu’un seul « poids parfait ». En revanche, se situer en dehors de cette plage peut être perçu comme une « anomalie », et c’est cette perception qui peut s’avérer anxiogène pour beaucoup.
Mais il faut aller au-delà de cette simplification. L’indice de masse corporelle, basé uniquement sur le poids et la taille, présente des lacunes. Il omet de nombreux facteurs déterminants tels que la morphologie générale, la répartition entre la masse maigre (musculature) et la masse grasse, et le patrimoine génétique qui influence naturellement notre poids et notre silhouette. Plus important encore, cet indice ne reflète en rien le bien-être ressenti, la confiance en soi ou l’image corporelle.
Le poids, ce chiffre qui, pour certains, se transforme en obsession, ne peut être évalué strictement par des critères médicaux. Des individus avec quelques kilos « en plus » peuvent vivre avec une grande détresse émotionnelle liée à cette différence. Or, parfois, ce surpoids n’est que le symptôme visible d’une profondeur d’autres maux émotionnels.
L’insatisfaction face au poids peut masquer d’autres douleurs, d’autres failles émotionnelles plus profondes.
Il est donc primordial de comprendre que la quête de la sérénité ne se limite pas à la poursuite d’un poids « idéal ». Elle passe par une acceptation de soi, une introspection pour déceler et traiter les causes profondes de notre mal-être, et ainsi, établir une relation paisible avec notre corps et notre alimentation.
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